ALERTE-EMPLOI | Journalier aux travaux publics et loisirs
À l'origine, la municipalité de Saint-Patrice-de-Beaurivage a été implantée dans la seigneurie de Saint-Gilles, concédée à Gilles Rageot de Beaurivage en 1738. Celle-ci sera vendue par la suite à Alexandre Fraser en 1782, puis à Arthur R. Ross au milieu du XIXe siècle.
La colonisation de la Seigneurie de Beaurivage ne prendra son envol qu'après la construction, au début des années 1800, du chemin de Craig. L'ouverture de cette voie de communication va permettre l'arrivée de 200 familles d'origine irlandaise sur le territoire de Saint-Patrice-de-Beaurivage. La population passe ainsi de 283 à 1000 âmes en l'espace d'à peine vingt ans.
À la même époque, le seigneur Arthur Ross fait construire à Saint-Patrice-de-Beaurivage un manoir dont l'architecture est d'inspiration française. Il apporte également des améliorations au moulin qui occupait le même emplacement que l'actuel moulin situé au coeur du village. Saint-Patrice-de-Beaurivage est maintenant prête à voler de ses propres ailes. Toutefois, pour obtenir leur propre paroisse religieuse, ses habitants devront vivre une incroyable épopée échelonnée sur deux décennies. Essuyant refus sur refus, risquant même l'excommunion, ils livreront une lutte acharnée avant de voir leur paroisse érigée canoniquement le 2 octobre 1871. La reconnaissance civile suivra de peu, soit le 6 juin 1872. La première séance du conseil se tiendra le 11 février 1873 sous la présidence de M. Arthur Davidson Ross, maire. Les premiers procès-verbaux seront rédigés en anglais.
Au début des années 1900, les citoyens de la paroisse et du village s'affrontent sur le dossier de la construction des trottoirs. Pour régler le problème, les gens du village demande la création d'une municipalité distincte.
Le 14 septembre 1921, Saint-Patrice-de-Beaurivage est séparée en deux municipalités : village et paroisse. La première séance de conseil du village sera présidée par M. Alfred Bisson, maire, le 31 octobre 1921.
Il faudra patienter un peu plus de soixante ans pour qu'un décret gouvernemental sanctionne la fusion des deux municipalités en 1984.
En termes héraldiques (science des armoiries) le blason de Saint-Patrice-de-Beaurivage se décrit ainsi :
« Écartelé, d'azur et de sinople à une croix ondée d'or chargée d'une épée de gueules et cantonné, au 1ième, d'une fleur de lys ; au 2ième, de trois épis de blé dressés; au 3ième , de trois feuilles d'érable à sucre dégoutant dans trois vases; au 4ième, d'un trèfle ; le tout d'or. »
La fleur de lys représente les Canadiens-français, le trèfle se veut l'image des Irlandais, les blés nous parlent d'agriculture et les feuilles d'érable soulignent la présence de l'industrie acéricole. La croix d'or, quant à elle, symbolise la rivière Beaurivage et le chemin de Craig, tandis que l'épée fait référence aux seigneurs de Beaurivage.